Quels sont les risques en début de grossesse ?

Les principaux risques de début de grossesse doivent être surveillés avec attention afin d’éviter toute complication pour la santé de la mère et de l’embryon. Quelles sont donc ces menaces pour la femme enceinte et le bébé au cours du premier trimestre ? Les Petits Chaperons Rouges évoquent les principaux problèmes possibles après la conception.

Une grossesse extra-utérine

La grossesse extra-utérine (GEU) est la fixation et le développement de l’œuf fécondé en dehors de l’utérus. La plupart du temps, elle se produit dans la trompe de Fallope, mais peut également s’installer dans l’ovaire ou l’abdomen.

Pour la femme enceinte, les symptômes peuvent alors correspondre à des douleurs abdominales, des saignements vaginaux et des nausées. La GEU est considérée comme une urgence médicale, car elle peut causer une hémorragie interne grave, voire présenter un risque de décès si elle n’est pas traitée rapidement.

Le diagnostic est posé en consultation, suite à un dosage bêta HCG et une échographie. La thérapeutique la plus courante est l’intervention chirurgicale, même si dans les cas de dépistage précoce une simple médication peut être nécessaire.

Il est important de souligner que la grossesse extra-utérine est rare.

Les facteurs de risques essentiels sont les suivants :

  • lésions de la trompe de Fallope ;
  • infections pelviennes ;
  • chirurgies gynécologiques ;
  • fécondation in vitro (FIV) ;
  • grossesse tardive ;
  • tabagisme.

Il est donc indispensable de consulter un médecin en cas de symptômes alarmants, pour surveiller la grossesse et éviter les complications.

Une fausse couche 

La fausse couche est l’interruption spontanée d’une grossesse, le plus souvent avant 14 semaines d’aménorrhées. Les symptômes principaux sont les saignements vaginaux, les douleurs abdominales ou dans le bas du dos, parfois accompagnées de crampes. En cas de pertes hémorragiques, de vertiges et de fièvre, rendez-vous chez un gynécologue-obstétricien en urgence pour éviter tout risque de complication.

La consultation d’un médecin permettra d’établir le diagnostic par échographie et dosage bêta HCG. Les options de traitement varient en fonction de chaque cas, et peuvent consister à laisser la fausse couche se produire naturellement ou à induire l’expulsion des tissus embryonnaires par voie médicamenteuse. L’intervention chirurgicale n’est nécessaire que dans de rares situations.

La fausse couche peut être causée par divers facteurs :

  • anomalies de développement de l’embryon ;
  • grossesse tardive ;
  • malformations utérines ;
  • infections ;
  • pathologies auto-immunes ;
  • obésité ;
  • tabagisme ;
  • consommation excessive de café, d’alcool ou de drogues.

Bien que fréquentes, les fausses couches peuvent être difficiles à gérer émotionnellement pour les couples qui cherchent à avoir un enfant. Il peut être nécessaire de recevoir un soutien et une aide pour surmonter cette épreuve.

Une ou plusieurs maladie(s) infectieuse(s)

Les infections pendant la grossesse peuvent causer des complications graves. Elles sont bactériennes, virales, fongiques ou parasitaires, et peuvent parfois être transmises de la future maman au fœtus par passage transplacentaire ou lors de l’accouchement.

Certaines affections comme la rubéole, la toxoplasmose, la listériose, la varicelle, le cytomégalovirus, la syphilis, l’herpès, l’hépatite B, C, et le VIH peuvent être à l’origine d’anomalies congénitales chez l’embryon. Il faut savoir que toute infection ou tout épisode fébrile (cystite, douleurs dentaires, grippe, etc.) représente un risque de fausse couche ou d’accouchement prématuré.

Avant la grossesse, il est donc préférable de se faire vacciner contre la coqueluche, la rubéole, la grippe et la COVID-19.

Des précautions sont nécessaires ensuite, comme :

  • éviter les personnes souffrantes et les animaux si l’on n’est pas immunisé contre certaines maladies à risque ;
  • respecter une hygiène rigoureuse de la cuisine ;
  • ne pas partager les affaires de toilette ;
  • prêter attention à son alimentation selon les recommandations ;
  • procéder à un dépistage régulier (toxoplasmose, hépatite B) ;
  • consulter son médecin en cas de symptômes.

Une pré-éclampsie (type d’hypertension artérielle)

La pré-éclampsie est une maladie de la grossesse qui se caractérise par une hypertension artérielle (tension supérieure à 140/90 mmHg) et la présence de protéines dans les urines (concentration supérieure à 0,3 g/24 h). Elle est causée par un dysfonctionnement du placenta, généralement après la 22e semaine d’aménorrhées.

Cette pathologie peut entraîner des risques graves si elle n’est pas traitée en urgence et notamment en cas de symptômes sévères.

Les sympômes considérés comme sèvères sont les suivants :

  • pression artérielle supérieure à 160/100 mmHg ;
  • fonction rénale altérée ;
  • douleurs abdominales intenses ;
  • troubles visuels ou auditifs ;
  • problèmes de coagulation sanguine.

La pré-éclampsie est plus fréquente au cours de la première grossesse, ce qui imposera un suivi rapproché pour éviter tout risque lorsque la femme sera de nouveau enceinte. Les causes exactes de cette maladie sont encore mal comprises, mais il semble qu’un facteur immunologique puisse être en jeu.

Un diabète gestationnel 

Le diabète gestationnel est un trouble de l’assimilation des glucides, qui apparaît pendant la grossesse et disparaît après l’accouchement. Il se différencie du diabète préexistant avant la conception, et est diagnostiqué entre 24 et 28 semaines d’aménorrhées par test de tolérance au glucose.

Cette maladie est causée par les changements hormonaux et métaboliques qui se produisent pendant la grossesse, et peuvent entraîner une résistance à l’insuline et une augmentation de la glycémie. Les complications de cette pathologie peuvent inclure des risques pour la santé de la mère et du fœtus.

Les principaux risques sont :

  • une hypertension artérielle ;
  • l'hypoglycémie du nouveau-né ;
  • un retard de croissance in utero (RCIU) ;
  • une macrosomie (poids > 4 kg à la naissance) ;
  • un décollement placentaire ;
  • un accouchement prématuré ;
  • une pré-éclampsie.

Les facteurs de risque principaux sont le surpoids, la grossesse tardive, ainsi que les antécédents personnels et familiaux de diabète gestationnel ou de macrosomie. Ce trouble peut être traité par un régime alimentaire sain, de l’exercice et des médicaments.

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Le début de la grossesse est une période cruciale pour la santé de la mère et du fœtus. Outre les risques évoqués, la consultation et l’échographie du premier trimestre seront l’occasion de vérifier un éventuel retard de croissance intra-utérin ou une malformation congénitale. Il est particulièrement important de suivre les recommandations médicales et de surveiller attentivement tout signe de complications.

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